Élancée, brillante et généreuse, la Clivia signe chaque fin d’hiver un feu d’artifice d’ombelles orange, jaunes ou rouges qui réchauffe le salon. Originaire d’Afrique australe, cette plante d’intérieur préfère la lumière douce, la fraîcheur hivernale et un arrosage mesuré, récompensant ces attentions par une floraison qui dure des semaines. Bien installée, elle vit plusieurs décennies et grossit en bouquets qui deviennent de véritables pièces maîtresses, sans demander d’efforts démesurés.
Son secret de culture est limpide : un contenant plutôt serré, un substrat drainant, un repos hivernal autour de 7–10 °C, et des apports d’engrais au printemps-été. Quelques mythes s’invitent à la fête — non, le clivia bleu n’existe pas — mais les variétés reconnues, de Clivia miniata à Clivia citrina, ont tout pour inspirer. Des enseignes comme Truffaut, Botanic, Jardiland, Gamm Vert, La Maison du Jardin, Promesse de Fleurs, Plantes et Jardins, Bakker ou Mon Petit Coin Vert proposent aujourd’hui des plants de qualité et des contenants adaptés pour valoriser cette vedette. Place aux gestes qui font toute la différence, avec des astuces de pro et des scénarios concrets pour réussir en appartement.
Clivia : Guide complet pour cultiver et entretenir cette plante d’intérieur majestueuse
La clé d’un clivia épanoui tient en trois axes : lumière tamisée, arrosage mesuré et stabilité. Placée près d’une fenêtre est ou nord, la plante capte une clarté ample, sans le soleil brûlant de midi. Une pièce autour de 20 °C lui convient d’avril à septembre, mais la période charnière reste l’automne-hiver : un repos à 7–10 °C stimule l’induction florale, condition décisive pour la hampe du printemps. Dans une salle non chauffée, un palier lumineux ou une véranda froide, la magie opère en trois mois seulement.
Le contenant doit être percé et juste assez large pour caler les racines charnues. Trop d’espace dilue l’énergie dans la feuille au détriment des fleurs. Un pot serré, un mélange léger et humifère (terreau plantes fleuries + perlite ou billes d’argile), et un drainage franc évitent la pourriture. Côté arrosage, la règle est simple : humidifier quand la surface sèche, puis vider la soucoupe. Jamais d’eau stagnante, jamais de brumisation lourde sur les fleurs, seulement de fines pulvérisations sur le feuillage avec une eau non calcaire.
Un clivia bien conduit refleurit longtemps et grossit en touffes qui font sensation. Les pièces modernes préfèrent les teintes orange de Clivia miniata, les intérieurs bohèmes s’éclairent de citrina jaune vanille, tandis que les amateurs patientent pour voir des formes panachées. L’important reste d’instaurer une routine stable ; les changements brusques d’exposition, de température ou de régime hydrique perturbent la floraison.
- 🌤️ Lumière : claire sans soleil brûlant ; soleil doux du matin possible.
- 🪴 Pot : serré, percé, avec couche de drainage (graviers/billes d’argile).
- 💧 Arrosage : modéré, eau non calcaire, terre qui sèche entre deux apports.
- 🥶 Repos : 7–10 °C pendant 8–12 semaines en fin d’automne.
- 🧪 Engrais : mars à septembre, toutes les 2 semaines (formule 15-30-15).
- 🧤 Précaution : plante toxique, sève irritante ; porter des gants.
🗓️ Saison | 🌡️ Température | 💧 Arrosage | 🧪 Engrais | 🌞 Lumière | 📝 Astuce pro |
---|---|---|---|---|---|
Automne | 12–15 °C ▶ 10 °C | Espacer | Aucun | Clair sans soleil | Débuter la descente thermique ⏬ |
Hiver | 7–10 °C | Très modéré | Aucun | Lumière douce | Ne pas déplacer, garder pot au sec en surface |
Printemps | 18–20 °C | Régulier | 15–30–15 chaque 2 sem. | Clair, soleil matin ok | Tourner le pot 1/4 tour/semaine 🔄 |
Été | 20–24 °C | Modéré + vidage soucoupe | Mensuel possible en chaleur | Lumière vive sans brûlure | Sortie possible mi-mai ▶ sept. à l’ombre lumineuse 🌿 |
Astuce finale : une routine calme, un pot serré et une vraie pause hivernale déclenchent des hampes florales généreuses sans forcer.
Clivia : Entretien, floraison et erreurs à éviter pour une plante toujours spectaculaire
Les réussites éclatantes partagent une constance : éviter l’excès. Excès d’eau, de taille, de chaleur — le trio qui fâche. Le clivia redoute les rempotages à répétition ; mieux vaut patienter 2 à 3 ans, renouveler la terre en surface au printemps et conserver un pot légèrement serré. La proximité d’un radiateur dessèche l’air et crispe la floraison ; la plante préfère un léger souffle d’air frais à une chaleur immobile.
La gestion de l’engrais fait souvent la différence. De mars à septembre, un apport régulier stimule la formation des boutons. Une formule 15-30-15 (ou équivalent riche en phosphore) favorise des hampes robustes et des fleurs bien ouvertes. Inversement, l’hiver sans engrais laisse la plante se reposer. Certaines feuilles anciennes jaunissent alors naturellement : inutile de s’en alarmer, il suffit de les couper au ras avec un outil propre.
La floraison capricieuse a presque toujours une cause claire : manque de froid hivernal, pot trop grand, arrosages abondants en période de repos, ou lumière trop faible. Dans un appartement récent très chauffé, il suffit parfois d’isoler la plante trois mois dans une chambre peu chauffée (fenêtre lumineuse) pour relancer la machine. À l’inverse, une terrasse mi-ombragée de mai à septembre permet une acclimatation lumineuse, à condition d’éviter le soleil direct de midi.
- 🚫 À ne pas faire : brumiser lourdement les fleurs, laisser de l’eau en soucoupe, rempoter chaque année.
- ✅ Bon réflexe : nettoyer les feuilles à l’éponge humide (eau non calcaire) pour maximiser la photosynthèse.
- 🕰️ Tempo : repos strict 8–12 semaines, reprise douce, engrais progressif.
- 🧼 Hygiène : désinfecter sécateur et ciseaux avant de couper une hampe fanée.
- 🪟 Placement : fenêtre est ou nord, voilage fin si soleil direct.
Cas pratique : dans un duplex lumineux, une plante qui ne fleurissait plus a refait surface après un protocole simple : repos trois mois à 9 °C, arrosages espacés, puis hausse progressive de la chaleur et embouteillage lumineux en fin d’hiver. Résultat : deux hampes florales au printemps suivant. Morale : on gagne plus par la discipline saisonnière que par les “coups de boost”.
Retenir l’essentiel : le clivia adore l’équilibre et déteste la précipitation — à ce prix, il offre une floribondité qui fait parler de lui.
Clivias bleus : mythe, variétés réelles et comment choisir la bonne Clivia pour votre intérieur
La rumeur court depuis des années : existerait-il un clivia bleu ? La réponse est tranchée : non. Aucune variété botanique ni hybride homologué ne produit une pigmentation bleue véritable. Les couleurs naturelles naviguent du jaune (citrina) à l’orange ou au rouge (miniata et formes proches). Certaines photos retouchées entretiennent le mythe, mais les pépinières sérieuses confirment l’absence de cette teinte. L’attrait du clivia reste ailleurs : rondeur des ombelles, brillance du feuillage, prestance du port.
Pour choisir, l’usage guide l’achat. Les lofts profonds bénéficient de miniata orange vif, ponctuant un décor bois et acier. Les pièces à tons crèmes apprécient citrina, plus douce, presque pastel. Les amateurs d’exotisme discret peuvent tenter gardenii, aux fleurs tubulaires pendantes, moins connu mais très graphique. La diversité se trouve chez des spécialistes et des enseignes grand public : Truffaut, Botanic, Jardiland, Gamm Vert, Promesse de Fleurs, Plantes et Jardins, Bakker ou Mon Petit Coin Vert, sans oublier les boutiques déco comme La Maison du Jardin pour dénicher le cache-pot parfait.
- 🎨 Palette : jaune vanille, orange mandarine, rouge corail — pas de bleu authentique.
- 🏠 Usage : variété compacte pour rebords de fenêtre, formes plus hautes pour entrée ou escalier.
- 🪟 Ambiance : lumière douce et régulière, loin des baies vitrées brûlantes.
- 🧪 Origine : famille des Amaryllidacées, feuillage persistant, croissance lente.
🌿 Espèce/var. | 🌈 Couleur | 📏 Hauteur | 🗓️ Floraison | ✨ Atout | 🏷️ Chez |
---|---|---|---|---|---|
Clivia miniata | Orange/rouge 🔶 | 40–60 cm | Fin hiver ▶ printemps | Classique, florifère | Truffaut, Jardiland, Bakker |
Clivia citrina | Jaune 🍋 | 40–50 cm | Printemps | Teinte pastel rare | Botanic, Promesse de Fleurs |
Clivia gardenii | Orange pendantes 🧡 | 60–90 cm | Fin hiver | Port gracile, tubes | Gamm Vert, Plantes et Jardins |
Clivia caulescens | Orange saumon 🧡 | 80–120 cm | Printemps-été | Grande silhouette | Mon Petit Coin Vert, Bakker |
Conclusion de la sélection : miser sur une variété sûre, adaptée à l’espace et à la lumière disponible, garantit un spectacle fidèle année après année.
Plantation et rempotage du Clivia : méthode pas à pas et astuces anti-stress
Le clivia aime être « bien chaussé », mais pas noyé. Un rempotage tous les 2–3 ans suffit amplement. L’opération se pratique de préférence au printemps, quand la plante est en phase de croissance. L’objectif : offrir un volume un tantinet supérieur à l’ancien, pas un grand saut de taille. Ce léger serrage maintient l’énergie sur la floraison et prévient la saturation en eau.
Préparez un mélange aéré : terreau plantes fleuries + écorces fines + perlite ou sable grossier. Au fond du pot, un lit de billes d’argile crée un drainage franc. La motte est manipulée avec douceur ; les racines sont fragiles et charnues. Si des parties abîmées apparaissent, une coupe nette et désinfectée suffit, puis on laisse cicatriser quelques minutes avant d’installer la plante.
- 🧱 Drainage : 3–5 cm de billes d’argile ou graviers.
- 🪵 Substrat : 60 % terreau humifère, 25 % perlite/sable, 15 % écorces fines.
- 📦 Pot : diamètre +2 cm max, percé et stable.
- ✂️ Soins : hampe fanée coupée à la base, feuilles jaunes supprimées.
- 🧴 Après : arrosage léger une fois, puis pause jusqu’au ressuyage.
Dans les appartements urbains, le rempotage peut faire peur : pas de place, crainte d’abîmer la motte. La technique du « surfaçage » rassure : gratter 3 cm de terre en surface, remplacer par un mélange neuf enrichi, puis arroser finement. Ce simple geste suffit parfois une saison entière, en particulier si la plante est encore à l’aise dans son pot actuel.
Où trouver le bon matériel ? Les rayons de Jardiland, Gamm Vert et Botanic proposent des substrats adaptés, tandis que La Maison du Jardin et Nature & Découvertes affichent des cache-pots déco parfaits pour magnifier la silhouette. L’essentiel reste de garder un pot fonctionnel (percé) à l’intérieur du cache-pot design.
Point clé : on rempote peu, on draine bien, et on reprend l’arrosage avec parcimonie. La sérénité du geste est un gage de reprise rapide.
Le visionnage d’un pas-à-pas clarifie les gestes délicats et aide à doser la taille du pot et l’arrosage post-rempotage.
Arrosage, engrais et humidité : la routine gagnante pour un Clivia en pleine forme
La meilleure stratégie d’arrosage tient en un fil d’équilibriste : maintenir un substrat humide mais jamais détrempé. En pratique, on attend que la surface sèche sur 1–2 cm, puis on arrose jusqu’à ruissellement, en vidant la soucoupe. Au cœur de l’été, dans les intérieurs chauds, la fréquence augmente légèrement, mais l’air sec se gère surtout avec une fine pulvérisation du feuillage (éviter les fleurs) à l’eau non calcaire. Un chiffon humide dépoussière les feuilles et relance la respiration de la plante.
De mars à septembre, l’engrais liquide pour plantes fleuries soutient la vigueur. Les formules équilibrées, typiquement 15-30-15, toutes les 2 semaines, conviennent très bien. En sol très drainant, une alternance arrosage clair / arrosage fertilisé évite l’accumulation de sels. En automne-hiver, on stoppe les apports et on réduit les arrosages : la plante « respire » et prépare ses hampes.
- 💧 Test : doigt dans le substrat ; sec sur 1–2 cm ? C’est le moment d’arroser.
- 🚿 Eau : pluie filtrée ou osmosée, tiédie, sans calcaire.
- 🧪 Fertilisation : 2×/mois au printemps-été, pause en automne-hiver.
- 🌬️ Ambiance : loin des radiateurs, proximité d’une fenêtre ventilée.
- 🧽 Feuilles : nettoyage doux à l’éponge, brillance assurée.
Dans les logements très secs, des galets humides sous le pot augmentent doucement l’hygrométrie sans détremper. À éviter : brumiser copieusement au cœur de la rosette, qui peut favoriser la pourriture.
Une routine claire, facile à répéter, rend la plante prévisible. C’est justement cette prévisibilité qui mène aux plus belles floraisons.
Propagation du Clivia : rejets, division et semis, de la patience à la récompense
La multiplication la plus fiable se fait par rejets. Après la floraison, quand la plante a repris son souffle, on sélectionne un jeune sujet de 3–4 feuilles, 20 cm au minimum, doté de belles racines charnues. Le détachement se fait en douceur, en inclinant la touffe pour visualiser les points d’accroche. Chaque rejet mérite un pot ajusté à sa taille, pas plus, avec un mélange léger et une lumière tamisée les premières semaines.
Le semis, lui, demande une sarabande de patience. Une hampe laissée en place porte des baies qui mûrissent et révèlent des graines charnues. Une fois la pulpe et la pellicule retirées, on sème en surface de tourbe/terreau et on maintient humide sans excès. Le risque majeur reste la pourriture ; un fongicide doux peut sécuriser la phase initiale. La floraison d’un semis peut prendre 6–7 ans : une épopée qui séduira les collectionneurs.
- 🌱 Rejets : 3–4 feuilles, 20 cm mini, racines visibles.
- 🪫 Pénombre : installer les jeunes plants à la lumière tamisée 2–3 semaines.
- 🪴 Pot : juste à la taille du chevelu, éviter le surdimensionnement.
- ⏳ Semis : semer frais, ne pas stocker les graines longtemps.
- 🧪 Prévention : fongicide léger si ambiance très humide.
Récit inspirant : Élise, citadine pressée, a séparé deux rejets lors d’un rempotage printanier, puis les a élevés en pénombre lumineuse avec un arrosage parcimonieux. Un an plus tard, l’un des jeunes pots a déjà produit sa première hampe, preuve qu’un bon calibre de départ accélère l’entrée en scène.
Conseil final : privilégier la division après floraison pour une reprise tonique et une collection qui s’agrandit sans faux pas.
Ces partages d’expériences visuelles aident à visualiser la taille des rejets et la densité idéale du substrat.
Problèmes, maladies et ravageurs du Clivia : diagnostic express et solutions naturelles
Le clivia reste robuste, mais quelques écueils guettent. La cochenille farineuse se cache dans les replis des feuilles, tissant des amas blanchâtres. Les pucerons colonisent parfois les hampes. L’excès d’eau conduit à la pourriture du collet, quand le cœur devient mou et sombre. Le soleil trop fort brûle le feuillage qui brunit et sèche. À l’inverse, une lumière chiche et un manque d’engrais donnent des hampes chiches et des fleurs petites.
La meilleure défense ? Observation et prévention. Inspecter la rosette lors de chaque arrosage, nettoyer les feuilles à l’éponge, isoler les nouvelles acquisitions. Au premier signal de cochenilles, on tamponne à l’alcool à 70° ou on pulvérise une solution savon noir + huile végétale. Les traitements se répètent à une semaine d’intervalle jusqu’à disparition. Pour les racines, on corrige le drainage, on change de pot si nécessaire, et on arrose sobrement.
- 🐛 Cochenilles : amas blancs, feuilles poisseuses ; traiter tôt, insister au cœur de la touffe.
- 🌞 Brûlures : bords secs et bruns ; filtrer la lumière par un voilage.
- 🥀 Fleurs chétives : enrichir (15-30-15), offrir soleil doux du matin.
- 🦠 Pourriture : couper les arrosages, drainer, ventiler, substrat neuf si besoin.
- 😼 Sécurité : plante toxique (lycorine), éloigner enfants et animaux, porter des gants.
Les boutiques comme Botanic, Gamm Vert ou Jardiland disposent de solutions naturelles et d’huiles horticoles. Nul besoin de surtraiter : une plante bien ventilée, aux feuilles propres et au substrat sain, résiste déjà très bien.
Dernier réflexe : soigner les fondamentaux (lumière, eau, repos) règle la majorité des contrariétés sans passer par la case chimie.
Sortir le Clivia à l’extérieur : quand, où et comment réussir la villégiature estivale
Le clivia peut passer l’été dehors avec bonheur. La fenêtre idéale s’ouvre mi-mai, quand tout risque de gel est écarté, jusqu’à septembre. On choisit une ombre lumineuse : sous un arbre, sur une terrasse orientée est, ou à l’abri d’un mur nord. La plante profite alors d’un air plus vif, d’une lumière plus large, et fabrique des réserves sans excès de chaleur.
La transition se gère en douceur. On installe d’abord en zone très abritée trois à cinq jours, puis on avance progressivement vers une zone plus lumineuse, toujours sans soleil de midi. On surveille le vent, qui peut dessécher plus vite le substrat. Les pluies modérées sont bienvenues, mais on évite les orages battants qui lessivent et saturent le pot.
- 📆 Période : mi-mai ▶ septembre, selon région.
- 🌳 Emplacement : ombre claire, zénith évité, soleil doux du matin accepté.
- 💧 Arrosage : régulier mais sobre, soucoupe toujours vide.
- 🪲 Veille : limaces et cochenilles ; inspecter chaque semaine.
- 🏡 Retour : fin septembre, avant nuits froides, pièce lumineuse.
Pour l’esthétique, on marie le clivia à des contenants minéraux ou terracotta. La Maison du Jardin et Nature & Découvertes proposent des cache-pots texturés qui valorisent la verticalité du feuillage. L’extérieur n’est pas obligatoire, mais bien géré, il améliore la vigueur générale.
Idée forte : offrir un été doux et un hiver froid mais lumineux, c’est reconstituer le cycle naturel de la plante — et donc maximiser la floraison.
Clivia et décoration : idées d’associations, contenants et mises en scène contemporaines
Sculptural par nature, le clivia règne en pièce maîtresse sur un meuble bas, au pied d’un escalier, ou près d’une baie filtrée par un voilage. Sa rosette en rubans lustrés rythme un salon et capte la lumière sans l’absorber. En duo, un clivia et une Sansevieria jouent un contraste feuilles ruban vs colonnes graphiques. En trio, ajoutez une Aspidistra pour un coin « ombre chic ». Les contenants noirs mats, les émaux crème ou les terracottas chauds fonctionnent tous, selon le style de la pièce.
Le marché regorge de formats adaptés. Plantes et Jardins, Bakker et Promesse de Fleurs proposent tailles et cultivars, tandis que Mon Petit Coin Vert inspire les urbains avec des scénarios balcon. Un cache-pot cannelé de 20–22 cm en façade met en valeur une plante de 45–50 cm, créant une colonne végétale raffinée. On peut aussi intégrer le clivia à une étagère végétale, segmentée par hauteurs, pour rythmer un couloir.
- 🪞 Effet miroir : placer face à une source lumineuse pour dédoubler l’ombelle.
- 🎨 Palette : fleurs orange sur murs bleu-gris ; jaune citrina sur murs terracotta.
- 📐 Proportions : pot 1/3 de la hauteur totale pour un équilibre visuel.
- 🔦 Ambiance : lampe indirecte le soir, reflets doux sur feuilles brillantes.
- 🧴 Entretien : dépoussiérer pour conserver l’effet satiné des rubans.
Question déco : faut-il plusieurs clivias ? Deux sujets synchronisés offrent une symétrie élégante dans une entrée. S’ils ne fleurissent pas en même temps, pas de panique : la rosette elle-même tient le rôle d’objet design. Le clivia n’a pas besoin de forcer pour être remarquable.
Finalement, penser « mise en scène » n’est pas artificiel : c’est prolonger le caractère de la plante, et l’inscrire dans un décor vivant que l’on a plaisir à voir évoluer.
Clivia : calendrier d’entretien de pro et check-list saisonnière
Un calendrier simple ancre les bons gestes et évite les oublis. En automne, on prépare la descente thermique et on espace l’eau. En hiver, on reste sobre et lumineux. Au printemps, on relance l’arrosage et l’engrais. En été, on stabilise, on surveille et on fait le plein de lumière douce. Cette partition en quatre temps suffit à piloter la plante sans stress.
Pour ne rien manquer, un rituel mensuel marche très bien : une inspection minutieuse (feuilles, collet, soucoupe), un dépoussiérage, une rotation du pot, et une vérification de la saturation du substrat. Si la plante entre en floraison, on coupe la hampe fanée dès qu’elle décline, ou on la laisse monter en graines si l’on vise un semis.
- 📅 Automne : espacer l’eau, cesser l’engrais, place fraîche et lumineuse.
- ❄️ Hiver : 7–10 °C, arrosage très modéré, pas de rempotage.
- 🌱 Printemps : reprendre l’engrais, rempoter si 2–3 ans, top-dressing sinon.
- ☀️ Été : ombre claire dehors possible, attention au vent, soucoupe vide.
- 🔍 Chaque mois : inspection ravageurs, nettoyage feuilles, rotation du pot.
Où acheter sans se tromper ? Les grandes enseignes comme Truffaut, Botanic, Jardiland et Gamm Vert sécurisent l’origine des plants. Les spécialistes en ligne tels que Promesse de Fleurs, Plantes et Jardins ou Bakker élargissent la palette variétale. Nature & Découvertes et La Maison du Jardin complètent l’expérience par des accessoires décoratifs durables.
La force de ce calendrier : une structure claire, adaptable à chaque intérieur, qui soutient la floraison année après année.
Comment le faire fleurir : secrets de floraison et réglages fins pour Clivia
La floraison du clivia obéit à un rituel physiologique. Première étape, l’induction florale via une période fraîche (7–10 °C) pendant 8–12 semaines en fin d’automne. Deuxième étape, la reprise graduelle : on remonte vers 18–20 °C avec une lumière soutenue, puis on rétablit un arrosage modéré et l’apport d’engrais. Troisième étape, la stabilité : éviter les déplacements et les courants d’air froids quand la hampe s’allonge.
Si la hampe se montre timide, un coup de pouce lumineux change tout : une fenêtre est en fin d’hiver, quelques rayons de matin filtrés, et un substrat qui sèche bien entre deux arrosages. Les pots trop grands diluent l’énergie, mieux vaut resserrer le volume. Une supplémentation douce (15-30-15) soutient les boutons sans forcer le feuillage.
- 🥶 Froid utile : 8–12 semaines à 7–10 °C, pièce claire.
- 🌤️ Reprise : lumière généreuse, soleil doux du matin accepté.
- 🧪 Phosphore : favoriser la formation des boutons floraux.
- 📦 Pot ajusté : serrage raisonnable pour canaliser l’énergie.
- ✂️ Après : couper la hampe à la base pour relancer la plante.
Des floraisons régulières s’obtiennent sans artifices : les bons signaux au bon moment, un environnement stable, et une dose de patience. Résultat : une plante majestueuse qui refleurit fidèlement, pour peu qu’on respecte son rythme.
Pourquoi mon clivia ne fleurit pas ?
Les causes les plus fréquentes sont l’absence de repos hivernal, un pot trop grand, un excès d’eau en hiver, ou une lumière trop faible. Offrez 8–12 semaines à 7–10 °C en fin d’automne, réduisez drastiquement l’arrosage, replacez en lumière vive au printemps, puis apportez un engrais riche en phosphore (type 15-30-15) toutes les deux semaines. Un pot serré accélère la mise à fleurs. Patience : l’amélioration se voit la saison suivante.
Quand rempoter un clivia et quelle taille de pot choisir ?
Rempoter tous les 2–3 ans, au printemps, ou pratiquer un surfaçage annuel entre-temps. Choisir un pot à peine plus grand (2 cm de plus) avec drainage généreux. Un pot trop vaste retarde la floraison et augmente le risque de pourriture. Utiliser un mélange humifère et drainant (terreau + perlite/billes d’argile), puis arroser légèrement une seule fois, en laissant ressuyer avant tout nouvel apport.
Le clivia est-il toxique pour les animaux et les enfants ?
Oui. Les bulbes contiennent des alcaloïdes (lycorine), et la sève est irritante. Placer hors de portée des enfants et des animaux, porter des gants lors de la taille des hampes ou du rempotage, et se laver les mains ensuite. En cas d’ingestion, contacter un centre antipoison. Cette précaution n’empêche pas la culture en intérieur : il suffit d’une bonne gestion des risques.
Peut-on sortir le clivia dehors en été ?
Oui, de mi-mai à septembre environ, en ombre lumineuse, sans soleil de midi. Acclimater en quelques jours, surveiller le vent et les pluies fortes, et garder la soucoupe vide. Cette villégiature renforce la vigueur et peut améliorer la floraison l’hiver suivant, à condition de respecter ensuite le repos au frais.
Comment traiter les cochenilles sur le clivia ?
Isoler la plante, tamponner les foyers à l’alcool à 70° ou pulvériser une solution savon noir + huile végétale sur l’envers et l’endroit des feuilles. Renouveler chaque semaine jusqu’à disparition. Améliorer la circulation d’air, nettoyer les feuilles, et corriger les arrosages pour éviter l’excès d’humidité stagnante. Des solutions naturelles sont disponibles chez Botanic, Gamm Vert et Jardiland.